Une étude récente menée par un groupe commercial du secteur a révélé que la plupart des Québécois parient sur des sports et jouent à des jeux de casino en ligne via des opérateurs commerciaux plutôt que via la loterie de la province.
Mainstreet Research a récemment interrogé 1 010 résidents pour la Coalition du jeu en ligne du Québec. Le cabinet d'études a constaté que 72 % utilisent uniquement la plateforme en ligne de Loto-Québec pour acheter des billets de loterie. Après avoir exclu ces individus, l'étude a trouvé que seulement 26,6 % des joueurs de loterie utilisent son site en ligne pour parier sur des sports et jouer à des jeux de casino.
De plus, plus des deux tiers des personnes interrogées ont déclaré vouloir que le Québec autorise et réglemente les opérateurs privés de jeux en ligne pour générer des revenus fiscaux pour la deuxième province la plus peuplée du Canada. Les 67 % de soutien pour cela correspondent presque au niveau de soutien que la coalition a rapporté d'une enquête auprès de résidents généraux il y a plus de six mois.
« Le gouvernement du Québec doit tenir compte des habitudes et préférences des Québécois qui s’adonnent au jeu en ligne et mettre en place un encadrement réglementaire adéquat pour protéger le grand nombre de Québécois qui choisit plutôt de jouer sur des plateformes privées de casino en ligne et de paris sportifs et non sur celle de la société d’État, » a déclaré Nathalie Bergeron, porte-parole de la Coalition.
Au-delà du soutien pour la réglementation des opérateurs privés de jeux en ligne du Québec, une majorité des personnes interrogées dans l'enquête la plus récente, 56 %, ont dit que les dirigeants provinciaux devraient former une agence indépendante pour superviser tous les jeux dans la province, y compris Loto-Québec.
Loto-Québec n'a pas répondu à un message sollicitant un commentaire.
Le Québec suivra-t-il l'exemple de l'Ontario ?
Betway casino Québec, Bet99, DraftKings, Flutter Entertainment, Entain, Rush Street Interactive et Apricot ont établi la coalition en mai. Les opérateurs veulent que le Québec établisse une structure réglementaire pour les paris sportifs en ligne et les jeux de casino. Ce faisant, le groupe croit que cela favorisera des pratiques de jeu responsables et protégera les consommateurs.
Un cadre similaire existe dans l'Ontario voisin, où la Commission des alcools et des jeux de la province réglemente les jeux en ligne. L'année dernière, la province a ouvert la porte aux opérateurs privés pour offrir des paris sportifs, des jeux en ligne et du poker.
Selon iGaming Ontario, une filiale de l'AGCO, il y avait 71 sites de paris sportifs en ligne, de casino et de poker enregistrés gérés par 47 opérateurs à la fin de septembre. Il y avait plus de 940 000 comptes actifs sur ces sites.
Au cours du deuxième trimestre de l'exercice 2023-24, qui s'est terminé en septembre, les sites autorisés ont rapporté des mises de 14,2 milliards de dollars et des revenus de 540 millions de dollars. Ces totaux étaient plus du double des montants signalés pour le deuxième trimestre de l'année précédente. Cela signifiait que le titulaire de compte moyen a parié plus de 190 dollars pendant le trimestre.
Les jeux de casino en ligne ont représenté la majeure partie de l'activité en Ontario, avec 11,9 milliards de dollars de paris et 407 millions de dollars de revenus. Avec 1,9 milliard de dollars, les paris sportifs en ligne ne représentaient que 13 % des mises. Cependant, ils ont généré 22 % des revenus, les bookmakers réclamant 118 millions de dollars.
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